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LA PLANÈTE MARS.
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par une bordure sombre irrégulière. Le 25, deux taches blanches se voyaient en dehors, l’une vers la longitude 300° (probablement Novissima Thulé), l’autre vers 210° (probablement Thulé II).

C’est la carte de Green, faite à Madère en 1877, qui, selon l’observateur, représente le mieux les aspects de la planète.

L’auteur n’a pu découvrir aucun canal. Il a bien aperçu de faibles tracés paraissant correspondre avec la position des canaux, mais des grossissements élevés faisaient évanouir l’identification et, au lieu de lignes fines,

Fig. 93. — Mars à l’Observatoire de Princeton (États-Unis), le 26 juillet 1892. Dessin de M. Young.
on ne distinguait que des ombres vagues, irrégulières, indéfinies et souvent discontinues.

À l’extrémité nord de la mer du Sablier, la Nilo Syrtis et le Nil se montraient clairement, et l’on apercevait aussi quelques traits dans le continent austral, pouvant correspondre aux canaux Xanthus, Scamandre et Simoïs. L’Œnotria était bien nette.

Le 6 juillet, à minuit, la région du lac du Soleil était presque centrale ; les images n’étaient pas parfaites, toutefois le dessin correspond bien à celui de Green. Le 14, la baie fourchue du méridien a été parfaitement vue, mais sans aucune trace de canaux, quoique le disque ait paru couvert d’une masse de détails magnifiques. Un dessin pris le 26 (fig. 93) montre bien l’aspect d’ensemble, surtout en ce qui concerne le cap polaire. Le limbe précédent était un peu ombré, tandis que le suivant (Following, celui de droite) était très clair, surtout près du cap polaire.