11h 45m, ω = 277°. Très bonne définition. — La Grande Syrte est admirablement définie, et se montre plus sombre vers sa pointe inférieure. L’estompage de la Neith Regio complète la forme du Sablier. Le lac de la Boréosyrtis est très frappant. On entrevoit Phison et Amenthès, larges et vagues, puis de temps en temps un trait recourbé partant d’Amenthès pour se diriger vers l’emplacement du Lac Mœris et qui paraît correspondre à Népenthès (fig. 271).
8 janvier 1899, 10h 0m. Diamètre = 14″,6. ω = 101°. φ = +13°,3. Excellente image. — À part les neiges boréales, le disque ne montre aucun détail. De très vagues estompages, à peine perceptibles au Sud, marquent peut-être le Lac du Soleil et le Golfe de l’Aurore.
11h 0m, ω = 115°. — On soupçonne, à gauche, une tache ovale d’une faiblesse extrême et correspondant au Lac du Soleil. Aucune trace du Golfe Aonius. Cependant, à droite, apparaît la Mer des Sirènes, assez faible, et surmontée de Phaethontis brillante. Ceraunius, bien qu’admirablement placé pour l’observation, ne se voit presque point. Un trait vague apparaît parfois dans le bas du disque, à droite : c’est probablement Phlegethon (fig. 272).
9 janvier, 9h 30m. Diamètre = 14″,7. ω = 85°. φ = +13°,0. Excellente image, mais presque pas de détails. — Un estompage d’une intensité très faible marque la région du Lac du Soleil au Sud, tandis que la Mer Acidalienne est assez sombre près du terminateur (fig. 273).
10h 0m, ω = 92°. — Un trait gris à gauche indique la présence du Gange, aboutissant au Lac de la Lune. Ce dernier paraît réuni à la Mer Acidalienne par le Nilokeras, très vague.
25 janvier, 9h 45m. Diamètre = 14″,5. ω = 309°. φ = +10°,6. Air agité. Les détails sont très confus.
10h 30m. ω = 320°. Image plus calme. — On voit un lac au-dessus des estompages entourant la calotte boréale : c’est Colœ Palus, réuni à la Mer du Sablier par la Nilosyrtis. Celle-ci paraît peut-être plus droite que ne l’exigerait la perspective. Le Sinus Sabæus ne présente rien d’anormal ; Xisuthri Regio y est à peine visible, mais la baie triangulaire de l’Euphrate est très remarquable, et il en est de même de la noirceur de la baie Fourchue. Deucalion et les terres au Sud sont enfumées, mais Hellas est blanche à gauche et l’on peut en dire autant de Pyrrhæ Regio ou Noachis. La Mer du Sablier présente bien la forme de Lowell. Un point sombre apparaît entre Aeria et Edom ; c’est le Sirbonis Palus de Schiaparelli. On voit encore l’Hiddekel, comme une traînée confuse et très pâle. La Libye est très brillante au limbe occidental, où la Mer Tyrrhénienne reste visible, très foncée, jusqu’au bord du disque. Cette observation est fort intéressante pour nos idées sur la constitution physique de Mars, car, en nous faisant voir que le pouvoir lumineux diffusif de son enveloppe gazeuse peut de-
