Page:Flammarion - La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité, tome 2, 1909.djvu/399

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
391
LES ATMOSPHÈRES DES PLANÈTES.

II.
SUR MERCURE.

2406 kilomètres,
0,065.

Rotation inconnue.

Si la rotation est égale à l’année, soit de 88 jours, 2 mètres ; si elle est de 24 heures, 175 mètres.

La vitesse minimum d’échappement des gaz serait sur Mercure de 4 643 mètres par seconde, si la planète était immobile ; elle est de 4 641 mètres si la période de rotation est de 88 jours ; elle est de 4 468 mètres si la rotation s’effectue en 24 heures.

Il en résulte que (la densité du gaz qui s’échappera de la planète comme l’hélium de la Terre) = 10,25 dans l’hypothèse de 88 jours et 11 dans l’hypothèse de 24 heures, en admettant toujours −66° pour la température.

Si la température est plus élevée, ce qui est probable, lies valeurs précédentes de doivent être augmentées dans le rapport

La conclusion est que « l’eau, dont la densité est 9, ne peut certainement pas exister sur Mercure. Ses molécules s’envoleraient immédiatement ».

Il est même probable que « l’azote et l’oxygène, avec leurs densités de 15 et 16, disparaîtraient graduellement ».

Quelle que soit donc l’atmosphère que Mercure ait pu retenir, « elle n’a dû garder aucun des éléments de l’atmosphère terrestre, excepté peut-être l’argon et l’acide carbonique ».

III.
SUR VÉNUS.

Cette planète est si semblable à la nôtre, comme masse et comme volume, et aussi comme atmosphère apparente, qu’elle n’en diffère pas non plus au point de vue du sujet qui nous occupe. Probablement plus jeune que la Terre, elle possède encore, sans doute, la chaleur des temps primitifs, et la vapeur d’eau doit y dominer.