La mer Cimmérienne a présenté quelques changements remarquables, car,
après avoir offert l’aspect que lui a donné M. Schiaparelli, avec la longue île
Fig. 234. Le golfe des Perles et l’Indus en 1896-1897, d’après M. Molesworth, à Ceylan.
Cimmeria, on ne voyait, le 11 décembre 1896, que deux taches très sombres, dont l’une était située à
l’embouchure du canal des Læstrygons, l’autre à l’extrémité suivante de la mer Cimmérienne. M. Molesworth
a cru diviser l’île Cimmeria longitudinalement en trois longues bandes de terre. Hesperia a été vue avec la
plus grande facilité pendant toute l’opposition ; mais Mare Chronium par un nombre restreint d’observateurs.
Comme d’habitude, Electris et Eridania paraissaient blanches dans le voisinage du limbe. Elysium a
été noté comme plus éclatant que les régions environnantes, surtout vers le Trivium Charontis, où l’œil était
frappé par une tache brillante. Quant au Trivium Charontis, MM. Griffiths et Molesworth semblent bien confirmer
la duplicité en taches rondes signalée plus haut.
Syrtis Parva n’a rien présenté de bien remarquable, et l’on n’a pas pu reconnaître d’estompage sur la Libye, qui était très jaune. Aucune trace de la fameuse neige atlantique. Le lac Mœris n’existait pas à cette opposition autrement que comme une simple baie de la mer du Sablier, M. Townshend a remarqué que la pointe septentrionale de la Grande Syrte était dédoublée. Coloe Palus a été entrevu par quelques observateurs. Œnotria paraît être une tache soumise à des variations rapides. M. Molesworth a esquissé vaguement la Japygie. Enfin, les deux ponts de M. Lowell, réunissant Hellas ou une terre au-dessous, à la Corne d’Ammon et à la Libye respectivement, ont été vus par la grande majorité des observateurs. Hellas blanchissait toujours avec l’obliquité.
Le Rapport contient en outre quelques observations de taches blanches.