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LA PLANÈTE MARS.

L’un des dessins qui ressemblent le plus à la fig. 276 est celui qui a été fait par M. Schiaparelli le 28 octobre 1879. Nous venons de le reproduire (fig. 273). Il suffirait d’allonger la baie triangulaire que l’on remarque à gauche du centre pour reproduire la mer inconnue dessinée par Schrœter. Remarquons en même temps sur le premier dessin du 8 décembre 1800 (fig. 275) la région blanche, au-dessus de a, qui vient échancrer la mer et qui doit être due à des nuages. À ajouter à ce que nous avons dit plus haut sur les variations atmosphériques.

On ne peut pas douter que Schrœter ait observé cette mer avec l’étendue

Fig. 276. — Dessin analogue, du 1er novembre 1800.
qu’il lui a donnée sur ses dessins. Nous devons donc considérer cette région de la planète Mars comme susceptible de présenter des variations d’aspects plus ou moins considérables. Sans multiplier les dessins, de crainte d’en fatiguer nos lecteurs, nous constaterons simplement que la comparaison des cartes de Green et de Burton confirme d’autre part cette conclusion : cette contrée y est esquissée sous des formes indécises et variées.

166° 155° 199°
Fig. 277. — Dessins de Mars par Schrœter, en 1798, montrant une pointe de mer en une région où nous n’en voyons plus.

Nous pouvons conclure avec certitude, de la comparaison des dessins anciens et modernes, que cette région aussi subit des variations d’aspects considérables. Ces variations peuvent être peu importantes en elles-mêmes,