Page:Flammarion - La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité, tome 1, 1892.djvu/574

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
560
LA PLANÈTE MARS.

exemple de 1719, dessin de Maraldi (p. 41, D) à 1798 (p. 74, fig. 56), Schrœter.

Les observations vont devenir plus précises, et, en nous rapprochant de notre époque, nous trouverons des exemples plus certains encore des changements observés.

Pendant la fameuse opposition de 1830, qui, entre les mains de Beer et Mädler, inaugura réellement l’aréographie, nous ne trouvons guère, relativement à la mer du Sablier, qu’un dessin intéressant : c’est celui qui porte le no 6 dans la planche de ces auteurs (p. 105) ; il est du 19 septembre, à 10h 6m. La mer dont nous nous occupons ici est assez large.

Cette même mer du Sablier apparaît fort étroite dans un excellent dessin fait par Warren de la Rue, le 20 avril 1856 (voy. p. 128).

On la retrouve sensiblement plus large dans les dessins du P. Secchi, de 1858 (voy. p. 139 et 140).

Elle se montre également très large dans les dessins de Lockyer et Kaiser, en 1862 (fig. 271). Au contraire, elle est très étroite en 1864, sur ceux de Dawes.

Ici intervient un autre facteur. Considérons un instant le dessin de Dawes,

Fig. 271. — Dessin de Mars, par M. Lockyer, le 3 octobre 1862. De x à y : Libye.
du 26 novembre 1864 (fig. 272). Nous remarquons, pour la première fois, l’appendice qui s’élève comme une feuille tenue par son pédoncule sur la rive gauche de la mer du Sablier, et en même temps nous pouvons reconnaître que le rivage est indécis et comme brumeux. Eh bien ! il en est souvent de