La précision n’est pas très grande, à cause de l’obliquité du pôle et parce que
les limites n’étaient pas toujours nettes. Cette calotte polaire n’a pas été seulement
le résultat de la suppression des branches neigeuses signalées plus haut,
Fig. 263. — Le pôle nord et l’hémisphère boréal de Mars en 1839 et 1881. Traînées de neige.
mais plutôt de leur contraction vers un noyau central, de leur accroissement en
largeur en même temps que leur longueur diminuait, remplissant les intervalles,
qui pourtant restèrent parfois visibles en plusieurs points.
L’équinoxe de printemps de l’hémisphère boréal de Mars ayant eu lieu le 8 décembre 1881 et le solstice d’été boréal le 25 juin 1882, on voit que la plus grande dispersion de la blancheur polaire sous forme de branches lancées vers l’équateur, a eu lieu quelques mois après le solstice d’hiver ; mais la plus grande intensité de la neige, comme surface et comme éclat, n’a eu lieu qu’un mois et plus après l’équinoxe de printemps, ou seulement cinq mois avant le solstice d’été. Ce maximum a correspondu à une calotte régulière de 45° de diamètre en-