neige polaire australe, lorsqu’elle est réduite à sa plus petite dimension, est :
Distance au pôle géographique |
5°,4 |
Longitude |
30° |
La double figure précédente (fig. 262) représente la neige polaire australe à ses minima de 1877 et 1879.
En 1881, le pôle austral se trouva juste au cercle terminateur, pendant l’été, jusqu’au 11 septembre, où il s’inclina tout à fait dans l’hémisphère invisible. Il fut donc impossible de l’observer pendant l’opposition d’octobre 1881 à avril 1882. On aperçut parfois des taches blanches ; mais ce n’était pas lui : c’étaient les îles australes. En juin, il mesurait 25°, en juillet, 10°. Le solstice arriva le 25 juin. Sept mois après son solstice, en janvier et février, la neige polaire australe n’avait pas plus de 10° de diamètre, car on ne l’apercevait pas. Elle n’augmentait donc pas encore.
De 1881 à 1888, le pôle boréal a pu être étudié à son tour. Le pôle austral est resté à peu près caché aux observateurs terrestres.
Pendant ses observations du 30 septembre 1879 au 24 mars 1880, M. Schiaparelli avait remarqué cinq ramifications bien curieuses, paraissant émerger du pôle boréal invisible, et disposées en couronne entre 30° et 40° de distance polaire.
Pendant l’opposition suivante (1881-82), on put vérifier si ces taches blanches venaient bien du pôle, car ce pôle se présentait à la vue de l’observateur terrestre, exactement sur la limite de l’hémisphère visible. Depuis le 26 octobre 1881 jusqu’au 25 janvier 1882, aucune neige polaire permanente n’a pu être constatée dans l’endroit du pôle ; mais des neiges éparses en émanaient, formant huit rameaux différents, dont plusieurs occupaient les positions observées en 1879. Ces rameaux se raccourcirent et augmentèrent de blancheur, pendant le mois de janvier, et se concentrèrent graduellement vers le pôle. Le 26 janvier (on n’avait pu observer les jours précédents, à cause du temps), le pôle était marqué par une immense calotte de neige, à peu près ronde, mesurant environ 45° de diamètre, provenant de la concentration, de la coagulation en une seule masse, des rameaux dont nous venons de parler. Cette condensation de rameaux de neiges en une seule masse polaire n’a rien d’analogue sur la Terre. Cette phase de concentration s’est produite vers le 25 janvier, c’est-à-dire cinq mois avant le solstice d’été boréal, qui est arrivé, en 1882, le 25 juin. L’auteur a trouvé ensuite, pour le diamètre de cette neige polaire boréale :
Neige boréale, 1882. | ||
Solstice d’été boréal : 25 juin. | ||
26 janvier |
150 jours avant le solstice | 45° |
28 » |
148 » | 45° |
4 février |
141 » | 40° |
17 » |
128 » | 30° |
27 » |
118 » | 20° |
10 mars |
107 » | 30° |
4 avril |
» | 8220° |
10 » |
» | 7727° |