sorte qu’elle se présente sous différents angles à l’observateur. On voit toutefois que les limites du diamètre de la neige polaire australe ont été, en 1862,
de | 36° ± | , 48 jours avant le solstice, |
à | 6° | , 70 jours après. |
En 1873, j’ai observé les neiges boréales, alors très blanches et très nettement terminées (juin 1873). Elles s’étendaient jusqu’au 80e degré de latitude et semblaient parfois dépasser le disque, par un effet d’irradiation. Quant aux neiges australes, voici ce que j’écrivais : « La région sud est visiblement marquée d’une traînée blanche près du bord. Est-ce la neige qui-descendrait jusqu’au 40e degré de latitude sud ! Il est plus que probable que ce sont des nuages ». (C. R., p. 218.)
L’opposition de 1877 a été analogue à celle de 1862 : périhélie et pôle austral. M. Schiaparelli, à Milan, a fait les observations suivantes :
Neige australe, 1877. | ||||||
Solstice d’été : 26 septembre. | ||||||
23 août |
34 jours avant. | 28°,6 | 22 septembre |
4 jours avant. | 14°,7 | |
28 » |
29 » | 23°,9 | 24 » |
» | 213°,8 | |
3 septembre |
23 » | 26°,0 | 29 » |
» | 111°,5 | |
10 » |
16 » | 23°,9 | 26 » |
jour du solstice | 11°,5 | |
10 » |
16 » | 18°,5 | 30 » |
4 jours après. | 12°,5 | |
11 » |
15 » | 20°,2 | 1er octobre |
» | 513°,7 | |
12 » |
14 » | 17°,4 | » 2 |
» | 611°,8 | |
13 » |
13 » | 16°,9 | » 4 |
» | 812°,7 | |
14 » |
12 » | 17°,4 | 10 » |
14 » | 10°,4 | |
15 » |
11 » | 14°,1 | 12 » |
16 » | 9°,5 | |
15 » |
11 » | 16°,1 | 13 » |
17 » | 9°,3 | |
16 » |
10 » | 16°,1 | 14 » |
18 » | 7°,6 | |
18 » |
» | 819°,1 | 27 » |
31 » | 7°,0 | |
20 » |
» | 618°,5 | 4 novembre |
39 » | 7°,0 |
On voit, par cette série, qu’en 1877 les limites du diamètre de la neige polaire australe ont été
de | 29° | ,34 jours avant le solstice, |
à | 7° | ,39 jours après. |
Lorsque la tache n’était pas ronde, l’observateur a substitué au diamètre de la neige celui d’un cercle de surface équivalente.
À la fin d’octobre et au commencement de novembre, le point blanc était devenu si exigu, que l’observateur s’attendait à le voir disparaître tout à fait un jour ou l’autre. Mais il n’en fut rien. Pendant les mois de novembre, décembre et une partie de janvier, on continua de le voir briller, et même, au milieu de décembre, il parut augmenter et atteindre 15°. Mais l’existence de ce cap polaire devenait de plus en plus difficile à constater, soit par l’obliquité croissante de la vision, soit par l’invasion de l’ombre, et aussi à cause des nuages qui commencèrent à paraître et à se confondre avec la calotte blanche, à mesure que le pôle avançait dans son automne. Le minimum de la tache polaire paraît avoir eu lieu à la fin de novembre, soit deux mois environ après le solstice.