CXL. 1890. — C. Flammarion. Observations et croquis.
La planète est restée très basse pour nos latitudes et les observations ont
été des plus difficiles. D’autre part, les belles nuits ont été très rares pendant
l’été de 1890 ; presque sans arrêt, le ciel est resté pluvieux ou couvert.
Fig. 238
Quelques aspects de la planète Mars en 1890. 'Croquis de M. Flammarion.)
La période de l’opposition, qui eût pu être très favorable à cause de la proximité
de la planète, a été en partie perdue. L’illustre et laborieux M. Huggins, qui
avait bien voulu nous promettre de faire cette année une nouvelle étude
spectrale de Mars, nous écrivait de Londres que la faible hauteur de l’astre,
jointe aux mauvaises conditions atmosphériques, avait rendu impossible
la réalisation de ce désir.
Parmi les observations que nous avons pu faire à notre Observatoire de Juvisy, nous signalerons seulement celles des 27, 30 et 31 juillet, que nous offrons à nos lecteurs comme moins mauvaises que les autres. C’est déjà loin de l’opposition, qui a eu lieu le 27 mai, et la phase était très marquée. La distance de la Terre était de 0,666, ou de 98 millions de kilomètres.