Page:Flammarion - La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité, tome 1, 1892.djvu/418

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
406
LA PLANÈTE MARS.

naux, ils ne peuvent, en effet, manquer d’éprouver de profondes modifications lors des changements de saison, au moment surtout où, sous l’influence des rayons solaires, la tache blanche du pôle boréal tend à disparaître, à fondre, comme le pensent certains astronomes.

Ainsi considérés, les canaux en question et deux autres du même genre se recommandent d’une façon particulière à l’observateur.

Fig. 212.

Mars au grand équatorial de Nice, par M. Perrotin. (Dessin n° 4. 4 juin 1888.)

Ainsi s’est exprimé M. Perrotin. On voit que ce qui ressort surtout de ses observations de 1888, c’est la constatation de l’existence de nouveaux canaux et celle d’une strie sombre analogue traversant comme une corde la calotte polaire boréale. C’est, disait à ce propos M. Faye, comme si l’on était venu travailler là pour faire communiquer ensemble les deux côtés du pôle.

L’éminent auteur de la découverte de ces canaux, M. Schiaparelli, nous écrivait de Milan à la date du 12 juillet :

« L’opposition actuelle a été remarquable par une fréquence de lignes doubles bien plus grande qu’en 1884 et 1886. Plusieurs lignes qui étaient restées simples