Tel est l’ensemble des faits observés à Nice par MM. Perrotin et Thollon. De quelque nature qu’ils soient, cette étude confirme les belles découvertes de M. Schiaparelli sur la singulière constitution physique de Mars. Remarquons aussi les nuages observés sur la mer du Sablier, fait très rare.
cxxiii. 1886. — Walter Wislicenus. Études sur la durée de rotation de Mars[1].
L’auteur de ce travail, astronome à l’Observatoire de Strasbourg, passe d’abord en revue l’ensemble des observations faites sur la planète, puis examine les cartes publiées et discute les divers systèmes de nomenclature dont il donne un Tableau synoptique, et calcule ensuite les projections du globe de Mars vu de la Terre.
D’après les observations faites par Winnecke à Strasbourg en 1877, on a pour la position de la tache polaire sud :
Distance au pôle aréographique |
4°,43 ± 0°,591 |
Longitude aréographique |
20°,67 ± 5°,711 |
La direction de l’axe de Mars sur la sphère céleste est pour son pôle nord :
Ascension droite |
317° 55′,1 ; | | Déclinaison |
+ 50° 15′,7. |
Comparant entre elles les principales observations de position des taches de Mars, depuis celles de Huygens en 1659 jusqu’à celles de Bœddicker en 1881, M. Wislicenus trouve pour la durée la plus précise de la rotation :
avec un degré d’approximation qui paraît, en effet, considérable.
Aux études précédentes, nous pourrions encore ajouter celles de divers observateurs moins spéciaux, telles que celles de MM. Guiot, à Soissons (L’Astronomie, octobre 1886, p. 393), Lihou, à la Société scientifique Flammarion de Marseille, etc., qui montrent surtout quel parti une grande habileté peut tirer de modestes instruments.
Remarquons encore que le 13 avril 1886, Mars est passé devant le Soleil pour Jupiter, de même que la Terre y était passée, pour les habitants de Mars, le 12 novembre 1879.
- ↑ Beitrag zur Bestimmung der Rotationszeit des Planeten Mars. Leipzig, 1886.