gations des satellites, combinées avec la période de rotation de Mars et les révolutions des satellites, on trouve que le rapport de la pesanteur à la force centrifuge à l’équateur de Mars est d’environ 1220. Il suit de là que, si la planète était homogène, son aplatissement serait d’environ 1176. Si, au lieu d’être homogène, la densité varie suivant la même loi que celle de la Terre, de telle sorte que la différence entre l’aplatissement et le rapport entre la force centrifuge et la pesanteur soit la même que pour la Terre, l’aplatissement serait 1228. Selon toute probabilité, il est entre ces deux limites.
M. Adams a calculé la Table suivante des mouvements annuels des nœuds des deux satellites, causés par l’action solaire et par l’ellipticité de la planète, pour les valeurs précédentes de l’aplatissement, et même pour 1118, trouvé par Kaiser, quoique celle-ci soit certainement trop forte.
Satellite I. | ||||||
Mouvement annuel du nœud dû à l’action solaire : | ||||||
Satellite I |
0°,06. | Satellite II |
0°,24 | |||
Pour l’ellipticité |
1118, | 1176, | 1228, | |||
le mouvement annuel du nœud dû à cette ellipticité serait | ||||||
Satellite I |
333° | 182° | 113° | |||
Satellite II |
13°,4 | 7°,3 | 4°,5 | |||
et les inclinaisons correspondantes du plan fixe à l’équateur de la planète, | ||||||
Satellite I |
17″ | 31″ | 50″ | |||
Satellite II |
27′ | 50′ | 1°19′ |
On voit, par cette Table, que l’orbite du premier satellite conserve une inclinaison constante sur un plan incliné de moins de 1′ sur celui de l’équateur martien, et que l’orbite du second satellite conserve aussi une inclinaison constante sur un plan incliné qui ne peut guère dépasser plus de 1° celui du même équateur.
L’aplatissement de Mars produit aussi des mouvements rapides dans la ligne des apsides des orbites des satellites, particulièrement pour le premier, et peut-être même un jour pourra-t-on déterminer l’aplatissement par ce mouvement.
M. Tisserand est arrivé aux mêmes conclusions que M. Adams[1]. Les satellites sont maintenus presque dans le plan de l’équateur par l’ellipticité de la planète. Telle est aussi l’opinion de M. Hall[2]. Voici la note de M. Tisserand.
Les deux satellites se meuvent à très peu près dans un même plan, qui