C. 1879. — C. Flammarion. Études sur Mars[1].
Exposant dans l’Astronomie populaire nos connaissances sur la planète Mars et reprenant surtout nos arguments déjà émis dans les Terres du Ciel (voy. plus haut, p. 241), nous insistions, comme caractéristique de la constitution de ce monde voisin, sur les différences de tons entre les mers et sur les variations de ces tons, ainsi que sur certains changements de formes et d’aspects qui nous paraissaient dès lors établis avec certitude par l’observation. — Nous avons remarqué, non sans curiosité, que plusieurs astronomes qui auraient dû ne point parler de ce qu’ils ne connaissaient pas, critiquèrent avec une grande désinvolture ce résultat acquis par notre étude spéciale de la planète. — Parmi les régions de Mars les plus variables, nous signalions surtout le détroit d’Herschel II et la mer Terby. Voici un extrait de ce Chapitre.
Une autre différence avec la Terre paraît être offerte par la variabilité de quelques-unes
Fig. 183.
Variations dans les mers de Mars. Le détroit d’Herschel II en 1830, 1862 et 1877.
de ses configurations géographiques. L’étude constante du détroit
d’Herschel II pourrait conduire sur ce point à des résultats fort curieux. En 1830,
Mädler l’a plusieurs fois très nettement et très distinctement vu tel qu’il est représenté
ci-dessus (fig. 183). En 1862, Lockyer l’a vu avec la même netteté comme il
est dessiné à côté, et, en 1811. Schiaparelli l’a observé tel que nous le voyons sur
le troisième dessin. Ce point, vu rond, noir et net en 1830, si net en réalité que
Mädler le choisit pour origine des longitudes martiennes comme étant le point le
plus noir, déjà vu sous la même forme par Kunowsky, en 1821, et indiqué aussi
dès 1798 par Schrœter comme globule noir, n’a pu être distingué en 1358 par
Secchi, malgré la recherche spéciale qu’il en a faite. Ce même point a été vu bi-
- ↑ Astronomie populaire, première édition, 1879, p. 484.