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LA PLANÈTE MARS.
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Calendrier de Mars.
Hémisphère austral ou supérieur. Hémisphère boréal ou inférieur.
14 août 1879
Solstice d’été.  Solstice d’hiver.
21 janvier 1880
Équinoxe d’automne. Équinoxe de printemps.

XCIV. 1879. — N.-E. Green. Observations[1].

L’auteur expose d’abord que le but de ses observations a été surtout d’identifier les aspects observés en 1877 et de voir si quelques changements seraient arrivés dans l’intervalle.

L’atmosphère de l’Angleterre n’a pas été favorable et les meilleures vues ont été prises lorsque Saturne était presque entièrement effacé par le brouillard, l’éclat de Mars étant, par conséquent, très tempéré.

On a pu identifier toutes les configurations de la carte (p. 275), à l’exception seulement de quelques détails. MM. Niesten à Bruxelles, Burton près Dublin et Denning à Southampton ont pris des dessins portant les mêmes vérifications.

Certaines variations d’aspects ont été observées. L’une des principales est une bande blanche à la latitude australe de 20° s’étendant de 260° à 360° de longitude, unissant en une longue ligne blanche les îles Dreyer, Hirst et Phillips. À l’est de l’île Phillips, cette bande claire tourne vers l’équateur et passant entre la baie du Méridien et la baie Burton va rejoindre le continent Beer. Or, c’est précisément l’aspect vu et dessiné par Beer et Mädler en 1830, Lockyer en 1862 et Kaiser en 1864, tandis qu’à Madère, en 1877, cette partie du globe de Mars était marquée d’une demi-teinte sur laquelle les îles étaient vues qu’indistinctement ; l’espace compris entre la baie du Méridien et la baie Burton était toujours resté assez foncé pour continuer la bande équatoriale.

Au nord de la mer Terby, la tache sombre nommée mer Dawes sur la carte de Proctor a été dessinée par Dawes, Lockyer et Kaiser ; mais elle était certainement invisible en 1877. M. Green avait fait l’impossible pour la retrouver. Elle avait donc disparu, ou à peu près. Or, elle est revenue en 1879 telle qu’elle avait été vue précédemment.

Quant aux canaux de M. Schiaparelli, l’auteur croit en avoir aperçu quelques-uns, mais « il ne pense pas que ce soient là des marques géographiques permanentes, car si toutes les lignes sombres vues par les observateurs étaient réunies sur une même carte, la plus grande confusion s’ensuivrait.

» Il est possible que plusieurs de ces lignes soient les limites de taches

  1. On some changes in the markings of Mars (Monthly Notices, mars 1880, p. 331). Voy. aussi The Astronomical Register, déc. 1879, p. 295.