Page:Flammarion - La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité, tome 1, 1892.djvu/261

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
249
C. FLAMMARION. — CARTE ET OBSERVATIONS.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

a ouvert vraiment pour nous l’étude géographique et climatologique de la planète Mars, l’opposition de 1877 a inauguré l’ère d’une analyse assurément plus intime que l’on n’aurait jamais osé l’espérer.

Nous allons passer successivement en revue tous les travaux accomplis.

Maintenant que les observations deviennent plus détaillées et plus précises, et qu’elles peuvent nous mettre sur la trace des effets des saisons à la surface de la planète, nous prendrons soin d’inscrire en tête de chaque opposition les dates des solstices et des équinoxes correspondant aux époques des observations.

1877
Opposition : 5 septembre.
Pôle incliné vers la Terre : austral.
Calendrier de Mars.
Hémisphère austral ou supérieur. Hémisphère boréal ou inférieur.
21er mai 1877
Équinoxe de printemps.  Équinoxe d’automne.
27 septembre
Solstice d’été. Solstice d’hiver.
26 mars 1878
Équinoxe d’automne. Équinoxe de printemps.

L’opposition de septembre 1877 se présentait comme si privilégiée, que notre premier soin a été de construire un planisphère au niveau de toutes les connaissances acquises. Cette carte de Mars a été publiée au mois d’avril par l’Académie des Sciences, avec la note suivante qui l’accompagnait et en expliquait l’opportunité. Il nous a semblé que les cartes antérieures, même celle de Proctor, laissaient beaucoup à désirer, et nous avons essayé de faire un peu mieux, surtout pour aider les observateurs à identifier leurs dessins.

LXXXI. 1877. — C. Flammarion. Carte de la planète Mars et observations.

Voici cette note avec la carte (fig. 152), présentée d’ailleurs comme « provisoire » et destinée à de grands perfectionnements[1].

Au moment où la planète Mars passe à sa plus grande proximité de la Terre, il peut être intéressant pour un grand nombre d’observateurs d’avoir sous les yeux un planisphère exposant l’état actuel de nos connaissances sur ce monde voisin. J’ai l’honneur de présenter à l’Académie une carte que j’ai commencée il y a bien longtemps déjà, en 1863, époque à laquelle je travaillais à la seconde édition de mon ouvrage sur La pluralité des mondes habités, dans laquelle je publiai un premier croquis, comme comparaison avec la géographie de la Terre, carte que

  1. Voy. Comptes rendus de l’Académie des Sciences, séance du 27 avril 1877, p. 476.