faite en plein jour, à 2h 58m, à l’Observatoire de Windsor (Nouvelle-Galles du Sud) par M. John Tebbutt. Aucune remarque.
Pendant la même opposition, M. Bernaerts a fait à Malines une série d’observations et de croquis[1], qui n’ajoutent à tout ce qui précède aucune donnée importante.
Nous nous sommes occupés, pendant l’année 1875, à faire un certain nombre de comparaisons entre diverses planètes, diverses étoiles, et la lumière du gaz, à l’aide d’un sextant mobile autour d’un pied fixe, en amenant en contact deux astres différents ou un astre avec un bec de gaz[2]. Les astres ont été pris autant que possible à une hauteur de 40° à 50° au-dessus de l’horizon, tandis que le gaz de comparaison était à l’horizon, à environ un kilomètre au sud de l’Observatoire de Paris. Il n’y a là qu’un essai provisoire, l’épaisseur atmosphérique tendant à accroître les rayons de l’extrémité rouge du spectre, au détriment de ceux de l’extrémité bleue. Ces essais ont donné pour les couleurs et les contrastes :
Sirius |
Blanc bleuâtre. |
Lune |
Jaune clair. |
Jupiter |
Jaune laiton. |
Mans |
Jaune orange. |
Antarès |
Orange. |
Gaz |
Orangé rougeâtre. |
Il y a des contrastes fort curieux :
Mars et la Lune |
Orange vif et bleu pâle. |
Mars et Jupiter |
Orange et vert marine pâle. |
Mars et Saturne |
Orangé et vert. |
Mars et Véga |
Rouge et bleu. |
Gaz et Mars |
Orange et citron. |
Gaz et Lune |
Rouge cerise clair et argent éclatant. |
Ainsi, cette planète qui paraît comme Antarès, sa rivale étymologique et historique, si rouge à l’œil nu, est moins rouge qu’un bec de gaz vu à un kilomètre de distance.
Nous avons pris également cette année-là plusieurs dessins de la planète.
LXXX. 1876. — C. Flammarion. Les Terres du Ciel.
La première édition de cet ouvrage a été publiée au mois de novembre 1876[3] ; le Livre VI (p. 307 à 440) est consacré à la planète Mars.