23 juillet, il dessina le croquis de Mars que nous reproduisons ici d’après l’ouvrage du savant astronome, l’Espace céleste, publié en 1865. On reconnaît sur cette figure le pôle sud alors tourné vers nous, un peu du pôle nord en bas, et, selon toute apparence, la mer Maraldi.
L’auteur rappelle que la coloration rougeâtre de la planète ne peut pas
être due à l’atmosphère, comme Arago l’a montré, et doit représenter soit la
couleur du sol, soit celle de la végétation. Cette dernière explication nous
Fig. 84.
Croquis de Mars, par M. Liais, le 23 juillet 1860.
paraît la plus naturelle, comme déjà nous l’avons fait remarquer à propos
des terrains ocreux de sir John Herschel.
Nous allons arriver aux observations de l’année 1862 qui ont été très précieuses, ainsi que celles de l’année 1864, pour le progrès de la connaissance de Mars, à cause du grand rapprochement de la planète en ces deux oppositions. Mais déjà nous avons une base d’opinion suffisamment fondée sur la constitution physique de ce monde voisin. L’extrait suivant montre ce que nous pouvions dès cette époque en penser,
XLVII. 1862. — C. Flammarion[1].
Dans la première édition de la Pluralité des Mondes habités, publiée en 1862, nous résumions dans les termes suivants (p. 21), l’opinion, fondée sur l’ensemble des observations, que l’on pouvait avoir à cette époque, relativement aux conditions d’habitabilité de la planète Mars.
« Environ vingt millions de lieues au delà de la Terre, circule la planète Mars, qui présente aussi de frappants caractères de ressemblance avec les
- ↑ La Pluralité des Mondes habités.