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LA FIN DU MONDE

l’avait annoncé. De plus, d’immenses affiches venaient d’être placardées dans tout Paris, annonçant
la réouverture de la Bourse de Chicago. C’était un encouragement imprévu à la reprise des affaires publiques et aux activités de la vie normale. Voici ce qui s’était passé.

Après avoir roulé comme une boule du haut en bas de l’hémicycle, le prince de la finance dont la brusque sortie a pu frapper le lecteur de ces pages s’était précipité en aérocab à ses bureaux du boulevard Saint-Cloud et avait téléphoné à son associé de Chicago, lui déclarant que de nouveaux calculs venaient d’être présentés à l’Institut de France, que l’événement cométaire n’aurait pas la gravité annoncée, que la reprise des affaires était imminente, qu’il fallait à tout prix réouvrir la Bourse centrale américaine et acheter tous les titres qui se présenteraient, quels qu’ils fussent. Lorsqu’il est