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LA FIN DU MONDE

diatement. C’était une dépêche envoyée de l’Observatoire du Gaorisankar. Elle contenait ces seuls mots :

 « Habitants de Mars envoient message photophonique. Sera déchiffré dans quelques heures. » 

« Messieurs, fit le président, je viens de voir plusieurs auditeurs consulter leur montre, et je pense avec eux qu’il nous est matériellement impossible d’épuiser dans cette séance l’ordre du jour de cette importante discussion, à laquelle doivent encore prendre part des représentants éminents de la géologie, de l’histoire naturelle et de la géonomie[1]. De plus, la dépêche dont je viens de vous donner lecture introduira sans doute un nouvel élément dans le problème. Six heures approchent. Je propose une séance complémentaire pour ce soir même à neuf heures. Il est probable qu’alors nous aurons reçu d’Asie la traduction du message martien. D’ailleurs je prierai M. le Directeur de l’Observatoire de vouloir bien se tenir en communication téléphonoscopique permanente avec le Gaorisankar. Dans le cas où le message n’aurait pas été déchiffré à neuf heures, M. le Président de la Société géologique de France pourrait ouvrir la séance par l’exposé de l’étude qu’il vient précisément de terminer sur « la fin naturelle du

  1. Ancienne physique du globe.