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LA FIN DU MONDE

qui a traversé tous les âges en se modifiant avec
le progrès des connaissances humaines. La foi a disparu en partie ; l’aspect mystique et légendaire qui frappait l’imagination de nos pères et dont on retrouve encore tant de curieuses représentations aux portails de nos belles cathédrales comme dans les sculptures et les peintures inspirées par la tradition chrétienne, cet aspect théologique du
dernier jour de la Terre a fait place à l’étude scientifique de la durée du système solaire auquel notre patrie appartient. La conception géocentrique et anthropocentrique de l’univers, qui considérait l’homme terrestre comme le centre et le but de la création, s’est graduellement transformée et a fini par disparaître ; car nous savons maintenant que notre