et en Europe sur l’Elbrouz et le Mont-Blanc. Aussi cette annonce n’avait-elle pas plus frappé les astronomes que toutes celles du même genre que l’on avait l’habitude de recevoir. Un grand nombre d’observateurs avaient cherché la comète à la position indiquée et l’avaient suivie avec soin. Les Neuastronomischenachrichten en avaient publié les observations, et un mathématicien allemand avait calculé une première orbite provisoire, avec les éphémérides du mouvement.
À peine cette orbite et ces éphémérides avaient-elles été publiées, qu’un savant japonais avait fait
une remarque fort curieuse. D’après le calcul, la comète devait descendre des hauteurs de l’infini
vers le Soleil, et venir traverser le plan de l’écliptique vers le 20 juillet, et, en un point peu éloigné de
celui où devait se trouver la Terre à cette époque.
« Il serait, disait-il, du plus haut intérêt, de
multiplier les observations et de reprendre le calcul pour décider à quelle distance la
comète passera de notre planète et si elle ne viendra pas heurter même la Terre ou la Lune. »
Une jeune lauréate de l’institut, candidate à la direction de l’Observatoire, avait saisi l’insinuation au bond et s’était postée au bureau téléphonique de l’établissement central pour capter immédiate immédiate-