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Ils sont passés… qu’importe ? Oh ! pélerin débile,
S’ils t’ont laissé cueillir quelques fruits, quelques fleurs,
Combien de fois, hélas ! dans le sentier stérile
N’ont-ils pas vu couler tes pleurs !
Pourquoi regrettons-nous chaque instant qui s’achève ?
Un jour plus pur déjà se lève :
Chantons, saluons l’avenir !
Ainsi quand nous voyons l’iris de nos prairies
Couvrir le sol glacé de ses tiges flétries,
C’est qu’il va bientôt refleurir.