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se condenseront les vapeurs d’aniline. La partie inférieure du cylindre est munie d’une plaque de cuivre percée de trous et sur laquelle repose le tube d. On introduit dans le cylindre 200g à 250g d’aniline. Le couvercle est vissé et l’appareil est chauffé à feu nu. La température doit être maintenue pendant 20 heures à la température d’ébullition de l’aniline (184°).

On laisse refroidir jusqu’à 70° et l’on enlève le produit, d’abord mécaniquement, puis par de l’eau bouillante. L’alizarate de sodium est difficilement soluble dans l’eau chaude, aussi doit-on faire bouillir énergiquement et assez longtemps.

On sature la solution par de l’acide sulfurique dilué, on la soumet avec le précipité à l’ébullition pendant un quart d’heure et, lorsqu’elle s’est refroidie à 70°, on la filtre. Le précipité est lavé à l’eau chaude, jusqu’à ce que les eaux de lavage ne contiennent plus d’acide sulfurique.

Si l’on veut obtenir l’alizarine cristallisée en aiguilles ; on la sublime entre deux verres de montre au bain de sable à 300°.


70. Camphre-oxime C10H16NOH.

(Auwers, Ber. d. d. chem. Ges., t. XXII, p. 605.)

10g de camphre sont dissous dans 150g d’alcool. On ajoute à cette liqueur une solution aqueuse concentrée de 10g de chlorhydrate d’hydroxylamine, puis une solution également concentrée contenant 15g de soude caustique. Le tout est chauffé au bain-marie. Il est quelquefois nécessaire d’ajouter une nouvelle quantité d’alcool pour dissoudre tout le camphre. La réaction est terminée lorsqu’une prise d’essai, diluée avec de l’eau, ne donne plus de précipité, ce qui a lieu généralement au bout d’une heure. La solution alcoolique est alors étendue de beaucoup d’eau, filtrée s’il y a