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On ajoute à la solution de la matière colorante ainsi obtenue 2 molécules de chlorure de zinc, puis une solution concentrée et chaude de sel marin, jusqu’à ce qu’une prise d’essai ne colore presque plus un morceau de papier à filtrer.

Après refroidissement complet, on filtre la matière colorante qui s’est déposée. On la redissout dans le moins d’eau bouillante possible et on la précipite de nouveau par une solution de sel marin.


67. Fluorescéine et Éosine
C20H12O5 et C20H8O5Br4.

(A. Baeyer, Liebigs Ann., t. CLXXXIII, p. 3.)

On chauffe dans un bain d’huile à 195°-200° un mélange de 10g d’anhydride phtalique pulvérisé et de 14g de résorcine du commerce, jusqu’à ce que le dégagement de vapeurs d’eau ait cessé et que la masse, qui était primitivement fluide, soit devenue tout à fait solide. Le produit est pulvérisé, bouilli avec de l’eau, puis filtré. On dissout la partie insoluble dans de la soude caustique étendue ; on recouvre cette solution d’une couche d’éther, et l’on précipite la fluorescéine par de l’acide sulfurique dilué.

Dans cet état, la fluorescéine est facilement soluble dans l’éther ; on la dissout dans celui-ci. Si, à la solution éthérée, on ajoute de l’alcool et qu’on distille l’éther, la fluorescéine se dépose en croûtes cristallines rouges, qui sont alors presque insolubles dans l’éther. La fluorescéine donne en solution ammoniacale une fluorescence verte remarquable. La formation de fluorescéine est employée comme réactif dans la recherche de l’acide phtalique ou de la résorcine.

Le rendement est presque quantitatif.

Pour transformer la fluorescéine en éosine, on mélange la fluorescéine finement pulvérisée avec 4 fois la