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une solution claire et qu’une prise d’essai se dissolve complètement dans l’acide chlorhydrique dilué. L’alcool est évaporé. Il reste une huile qu’on secoue énergiquement avec un excès d’une solution diluée de carbonate de soude. On extrait par l’éther. Après distillation de l’éther, l’huile qui reste est séchée par du carbonate de potasse, puis distillée. Le collidine-dicarbonate d’éthyle passe vers 305°. Le rendement en produit distillé pur atteint les 80 pour 100 du dihydrodérivé employé.

Pour la transformation de l’éther en acide collidinedicarbonique, voyez Ann., t. CCXV, p. 26.


58. Méthylindol (Méthylcétol) C9H9N.

(Liebigs Ann., t. CCXXXVI, p. 126.)

On mélange 30g de phénylhydrazine avec un peu plus que la quantité calculée d’acétone du commerce (point d’ébullition 56° à 58°) ; 18g d’acétone suffisent généralement. Le mélange s’échauffe fortement et il se sépare au bout de peu de temps une grande quantité d’eau. Pour achever la réaction, on chauffe 30 minutes au bain-marie et l’on traite une goutte de la solution par la liqueur de Fehling. Si celle-ci est fortement réduite, cela prouve qu’on se trouve en présence de phénylhydrazine non transformée. Il faudra donc rajouter une certaine quantité d’acétone, jusqu’à ce que la solution ne réduise presque plus la liqueur de Fehling.

La substance huileuse obtenue, rendue trouble par les gouttelettes d’eau, est versée dans un grand creuset en cuivre, qu’on chauffe 30 minutes environ au bain-marie, pour chasser l’excès d’acétone. On ajoute au résidu 200g de chlorure de zinc (du commerce) sec et l’on chauffe de nouveau au bain-marie, en ayant soin d’agiter continuellement la masse pour obtenir un mélange aussi intime que possible.

On met le creuset dans un bain d’huile qu’on chauffe