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2. Formation d’acide alloxanique. Si, à une solution aqueuse d’alloxane, on ajoute un excès d’eau de baryte, on obtient un précipité blanc d’alloxanate de baryte.


56. Quinoléine C9H7N.

(Skraup, Monalshefte, t. II, p. 141.)

On mélange avec précaution dans un ballon de 1l,5 de capacité 24g de nitrobenzène, 38g d’aniline, 120g de glycérine et 100g d’acide sulfurique concentré. Après avoir muni le ballon d’un réfrigérant ascendant, on le chauffe doucement jusqu’à ce que le mélange entre en réaction. On éloigne alors la flamme. Lorsque l’ébullition s’est calmée, on recommence à chauffer, et l’on supprime la flamme dès que la réaction devient trop vive. Après quelques alternatives semblables, la réaction se poursuit sans trop de violence. On fait ensuite bouillir pendant 2 heures. On dilue avec de l’eau et l’on chasse le nitrobenzène par distillation avec les vapeurs d’eau. La solution est saturée par la soude caustique et soumise de nouveau à la distillation avec les vapeurs d’eau ; celles-ci entraînent la quinoléine et l’aniline. Pour se débarrasser de cette dernière, on ajoute de l’acide chlorhydrique en excès, puis du nitrite de sodium jusqu’à odeur persistante d’acide nitreux, même après agitation. On chauffe à l’ébullition jusqu’à destruction complète du diazobenzène formé, c’est-à-dire jusqu’à cessation du dégagement gazeux. La liqueur est de nouveau saturée par la soude caustique et soumise à la distillation avec les vapeurs d’eau. Le produit de distillation est secoué énergiquement avec de l’éther. Ce dernier, par distillation, abandonne la quinoléine qu’on sèche sur de la potasse caustique et qu’on distille. Son point d’ébullition est situé à 237°. Rendement : 40g environ.

Si l’on dissout quelques gouttes de la base dans de