Page:Fischer - Guide de préparations organiques à l’usage des étudiants, 1907.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 50 —

cation. L’acide pyruvique purifié bout de 165° à 170°. Rendement : 20g à 25g.

RÉACTION AVEC LA PHÉNYLHYDRAZINE.

Si l’on mélange une solution acétique de phénylhydrazine avec une solution aqueuse d’acide pyruvique, le produit de la réaction se sépare aussitôt en belles aiguilles jaunes. Il sert à caractériser l’acide pyruvique.


44. Épichlorhydrine CH2Cl-CHO-CH2.

Dans une capsule et sous la hotte, on chauffe 200g de glycérine jusqu’à ce que le thermomètre marque 170°, de façon à chasser l’eau ; puis on dissout la glycérine ainsi séchée dans un volume égal d’acide acétique glacial. On sature cette solution, à la température ordinaire, par un fort courant d’acide chlorhydrique gazeux obtenu et séché de la façon habituelle. On chauffe ensuite pendant environ 6 heures au bain-marie, tout en continuant à faire passer le gaz chlorhydrique. Après un repos de 12 heures, le liquide est soumis à la distillation fractionnée. Il se dégage d’abord une grande quantité d’acide chlorhydrique, puis il passe de l’acide acétique aqueux et, finalement, un mélange de dichlorhydrine et d’acétodichlorhydrine. La fraction, qui passe de 160° à 220°, est recueillie à part et transformée en épichlorhydrine, sans autre purification. On peut encore retirer, de la fraction de 110° à 160°, une petite quantité du même produit, à l’état huileux, en l’additionnant d’eau. Le rendement total en produit brut s’élève à peu près à 120 pour 100 de la glycérine employée.

Pour transformer le produit en épichlorhydrine, on le traite par de la potasse aqueuse. Dans ce but, on dissout 100g de potasse caustique dans deux fois son poids d’eau. Lorsque cette solution a pris la tempéra-