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30. Alcool benzylique C6H5.CH2.OH.

(R. Meyer, Ber. d. d. chem. Ges., t. XIV, p, 2394.)

Dans un flacon bouché à l’émeri, d’une contenance de 300cm³ à 400cm³, on agite, jusqu’à émulsion persistante, 50g d’aldéhyde benzoïque et une solution froide de 45g de potasse solide dans 30g d’eau. On laisse le mélange au repos pendant 15 ou 20 heures. La masse devient solide grâce à la formation de benzoate de potasse. On ajoute de l’eau jusqu’à dissolution des cristaux, l’alcool benzylique se dissout également. C’est pourquoi l’on agite directement la liqueur à plusieurs reprises avec de l’éther et l’on traite la solution éthérée par du bisulfite de soude en solution pour éliminer l’aldéhyde benzoïque non transformée. On décante l’éther et on le sèche sur du sulfate de soude, puis on le filtre et on le distille ; l’huile qui reste est fractionnée. La plus grande partie passe dans l’intervalle de quelques degrés, c’est de l’alcool benzylique pur. Le rendement atteint environ les 90 pour 100 de la théorie. Point d’ébullition de l’alcool : 206°.


31. Benzoïne C6H5.CO.CHOH.C6H5.

(Zincke, Liebigs Ann., t. 198, p. 150.)

Dans un ballon muni d’un réfrigérant ascendant, on chauffe pendant 15 à 20 minutes 50g d’aldéhyde benzoïque avec 5g de cyanure de potassium frais (produit commercial à 96 pour 100), 100g d’alcool et 100g d’eau. Par le refroidissement, la benzoïne se précipite sous la forme d’une bouillie cristalline. On l’essore à la trompe et cristallise le produit dans l’alcool chaud, après l’avoir décoloré par du charbon animal. On porte les premières eaux mères de nouveau à l’ébullition avec environ 2g de