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viron et on l’épuise avec à peu près 15 fois son poids d’alcool absolu chaud. Le chlorure d’ammonium ne se dissout pas, tandis que le chlorhydrate de méthylamine cristallise rapidement dans le filtrat en paillettes minces, brillantes. On fera bien d’essorer la solution à la trompe, le flacon à vide étant préalablement chauffé à l’étuve. La substance retenue dans les eaux mères peut être récupérée en concentrant celles-ci au tiers de leur volume.

Le rendement est d’environ 13g de chlorhydrate de méthylamine.


RÉACTIONS DE LA MÉTHYLAMINE.

1. Chauffer une prise d’essai avec une solution de soude caustique concentrée. Odeur, inflammabilité du gaz.

2. Une solution aqueuse concentrée du produit est additionnée de chlorure de platine : forme cristalline du chloroplatinate sous le microscope. À comparer avec le chloroplatinate d’ammonium.

3. Manière de se comporter de la solution aqueuse, acidulée, lorsqu’on l’additionne de quelques gouttes d’une solution de nitrite de soude et qu’on la chauffe doucement.

4. Réaction de l’isonitrile (voir aniline).

5. Réaction du sénévol. Dans un tube à essai, on introduit quelques cristaux de chlorhydrate de méthylamine, 1 à 2 gouttes de solution de soude caustique concentrée, une goutte de sulfure de carbone et 3 à 4 gouttes d’alcool. On ajoute alors un peu d’eau et un excès d’une solution diluée de nitrate d’argent ; on chauffe à l’ébullition, l’odeur très piquante du méthylsénévol se perçoit aussitôt.

La transformation d’un acide en aminé s’effectue également d’après la méthode de Curtius en passant par l’éthersel, l’hydrazide, l’azide et l’uréthane. (Journ. f. prakt. Chem. t. L, p. 275, 295 ; t. LII, p. 210 à 215, 227, 243).