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45° et 50° et l’on ajoute encore un peu d’eau afin de dissoudre le sel de benzidine qui peut avoir cristallisé. On filtre à chaud. L’addition d’acide sulfurique à la solution, à peine colorée, précipite le sulfate. Si l’on emploie l’acide chlorhydrique concentré, on a le chlorhydrate. Les deux sels constituent une masse cristalline, incolore. Pour obtenir la base libre, on sursature la solution froide des sels avec une solution de soude caustique, on filtre à la trompe et on lave avec de l’eau froide. Rendement environ 85 pour 100. Pour purifier complètement la benzidine, on la recristallise dans beaucoup d’eau chaude, ou dans très peu d’alcool chaud, Point de fusion vers 125°. Contrairement à l’hydrazobenzène, la base ne réduit pas la solution de Fehling.


23. Iodure d’éthyle C2H5.I.

On recouvre 10g de phosphore amorphe, placé dans un ballon, avec 50g d’alcool absolu ; puis on ajoute dans l’intervalle de 1 heure à 1 heure et demie, en agitant fréquemment, 100g d’iode pulvérisé. On laisse séjourner plusieurs heures le mélange à la température ordinaire, tout en le secouant de temps en temps. Puis on chauffe avec réfrigérant ascendant pendant une heure au bain-marie ; enfin on distille, toujours au bain-marie, la plus grande partie du liquide.

Le résidu se compose de phosphore amorphe et d’une solution concentrée d’acides phosphoreux et phosphorique, qu’on ne peut pas utiliser.

Le distillat, coloré en brun par de l’iode libre, est un mélange d’alcool et d’iodure d’éthyle. On l’additionne de plusieurs fois son volume d’eau et de suffisamment de solution de soude caustique pour qu’en agitant fortement, l’iodure d’éthyle séparé se décolore complètement.

On décante ensuite l’huile au moyen d’un entonnoir à robinet ; on la sèche avec du chlorure de calcium