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RÉACTIONS DU PHÉNYLSÉNÉVOL.

Quelques gouttes du phénylsénévol additionnées d’une quantité égale d’aniline donnent immédiatement et avec une vive réaction, de la sulfocarbanilide.

Si l’on agite avec de l’ammoniaque concentrée, il se forme bientôt de la monophénylsulfocarbamide également solide.


6. β-phénylhydroxylamine C6H5.NH.OH.

On mélange 60g de nitrobenzène en suspension dans 1 litre et demi d’eau, avec 30g de chlorure d’ammonium. On ajoute au mélange, dans l’espace de 45 minutes, et en remuant fortement au moyen d’une turbine, peu à peu 80g de poudre de zinc. Il faut constamment observer la température et la maintenir par un refroidissement approprié entre 15° et 17°. Dans la règle, l’essai est achevé au bout d’une heure, ce que l’on constate à la disparition de l’odeur du nitrobenzène.

Le produit de la réaction est filtré aussi rapidement que possible à travers un filtre plissé. On additionne le filtrat de 500g de sel marin en poudre fine.

La β-phénylhydroxylamine se sépare alors immédiatement sous la forme d’une bouillie cristalline épaisse, composée de petites aiguilles incolores. Après un repos d’une demi-heure dans de la glace on essore et on lave les cristaux avec très peu d’eau froide.

Le produit ainsi obtenu est séché dans le vide, au-dessus de l’acide sulfurique. Rendement : 54g.

Pour purifier complètement le corps, on le recristallise dans du benzène chaud. Point de fusion : 81°. Réaction : réduction de la liqueur de Fehling.