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on ajoute quelques gouttes d’une solution de nitrite de soude : la liqueur reste limpide ; mais, si l’on chauffe, il se produit un fort dégagement de gaz et une huile brune se sépare, qui possède l’odeur caractéristique du nitrophénol.

4. Au mélange d’une goutte d’aniline et d’une goutte de chloroforme on ajoute une solution alcoolique de potasse et l’on chauffe. Aussitôt on perçoit l’odeur très désagréable de l’isonitrile phénylique. Aussi convient-il de faire l’essai sous une hotte.


3. Acétanilide C6H5.NH(C2H30).

Dans un ballon muni d’un réfrigérant ascendant on chauffe 20g d’aniline avec 30g d’acide acétique glacial pendant 6 à 10 heures, jusqu’à ce qu’une prise se cristallise par le refroidissement.

On verse en un mince filet le mélange encore chaud de la réaction dans environ 500cm³ d’eau chaude. La substance se dissout entièrement à l’ébullition, on ajoute à la solution une pointe de couteau de charbon animal et on laisse bouillir pendant 1 minute. On verse le liquide sur un filtre à plis humecté d’eau chaude et placé sur un entonnoir réchauffé. L’acétanilide, qui se sépare de la solution par le refroidissement, est essorée à la trompe, puis séchée dans l’exsiccateur à vide. Si elle n’est pas encore blanche, on répète la cristallisation dans l’eau bouillante, avec addition de charbon animal. La pureté du produit est contrôlée par le point de fusion. Dans ce but, on pulvérise une petite quantité de la substance séchée et on la met dans un tube capillaire. On se sert pour cette opération de l’appareil représenté par la figure 4. Le ballon est rempli aux quatre cinquièmes avec de l’acide sulfurique concentré. Le thermomètre, fixé à un bouchon placé légèrement sur l’orifice du ballon, plonge jusqu’au milieu du liquide. Le capillaire adhère au thermomètre mouillé par un peu