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maintenant un produit intermédiaire, vraisemblablement du glucosediméthylacétal, qui est changé en glucoside par ébullition prolongée à 100°. Pour cela, on chauffe le liquide en tube scellé (on prendra un ou deux tubes) pendant 50 heures au bain-marie. La solution est concentrée jusqu’au tiers de son volume, puis bien refroidie. Après un temps assez long (ou plus rapidement si l’on a inoculé un cristal de la substance), l’α-méthyl-glucoside cristallise en petites aiguilles incolores, qu’on filtre au bout de 12 heures. Le rendement atteint les 45 pour 100 du glucose employé. Si l’on traite une seconde fois les eaux mères, toujours à 100° et pendant 50 heures, par une solution d’acide chlorhydrique dans l’alcool méthylique, on récupère une certaine quantité de glucoside. Une seule cristallisation dans 18 parties d’alcool éthylique bouillant suffit généralement pour purifier le produit brut.


82. Chlorhydrate de glucosamine
CH2OH.(CHOH)3.CH(NH2.HCl).COH.

Des carapaces et des pinces de homards bien nettoyées sont plongées pendant 24 heures dans de l’acide chlorhydrique dilué ; après quoi, on les coupe en morceaux et les débarrasse des fibres et des particules de chair adhérentes. 100g de ces matières bien propres sont mis dans une capsule en porcelaine avec de l’acide chlorhydrique concentré. On chauffe la capsule sur un bain de sable ou sur un bec de Babo, jusqu’à faible ébullition. La chitine se dissout rapidement et la liqueur prend une coloration foncée. On évapore jusqu’à ce qu’on obtienne une grande quantité de cristaux de chlorhydrate de glucosamine ; on laisse refroidir et l’on filtre ou sur de l’étamine ou sur de la toile ou sur du papier à filtrer durci. On lave avec un peu d’acide chlorhydrique froid. Si l’on concentre encore les eaux mères, on obtient une nou-