14 août.
Dans la soirée de la veille, le général Uhrich avait fait afficher l’avis suivant :
« Des bruits qui ont pris une certaine consistance semblent indiquer que quelques personnes préparent une manifestation hostile pour le 15 août.
« Il n’y a que deux positions possibles dans les graves circonstances où nous sommes : Ami de la France ou son ennemi ; tout le reste est effacé. « Le général commandant supérieur croit de son devoir de prévenir plutôt que de sévir.
« En conséquence, il fait savoir que toute personne qui tenterait de troubler l’ordre sera arrêtée et traduite devant un conseil de guerre, qui rendrait son jugement dans les quarante-huit heures.
« Cet avis et le patriotisme de l’immense majorité de la population strasbourgeoise suffiront sans doute pour faire abandonner des projets coupables autant qu’insensés. «Fait au quartier-général de Strasbourg, le 13 août 1870.