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préface.

Il y a d’autres besoins de l’esprit qui demandent également à être satisfaits. En y répondant, on compense largement la privation d’un papier infiniment appréciable, mais dont l’absence ne retire rien au mérite du travail accompli en dehors des universités européennes.

Voici, d’ailleurs, d’où me vint l’inspiration décisive de cet ouvrage. M. le docteur Auburtin, dont je ne saurais jamais assez louer le caractère sympathique et libéral, m’ayant plusieurs fois rencontré, eut l’indulgence de trouver intéressantes les conversations que nous avons eues ensemble et me fit l’offre gracieuse de me proposer au suffrage de la « Société d’anthropologie de Paris ». Mes études générales me permettant de profiter immédiatement des travaux de cette société, où tant d’hommes éminents se réunissent pour discuter les questions les plus élevées et les plus intéressantes qu’on puisse imaginer, puisqu’il s’agit de l’étude même de l’homme, j’acceptai avec gratitude cette offre d’autant plus précieuse qu’elle a été spontanée.

Le patronage de M. Auburtin réussit pleinement. Présenté par lui, MM. de Mortillet et Janvier, je fus élu membre titulaire de la savante société, dans sa séance du 17 juillet de l’année dernière. Je leur témoigne ici ma profonde et parfaite reconnaissance.

Je n’ai pas à le dissimuler. Mon esprit a toujours été choqué, en lisant divers ouvrages, de voir affirmer dogmatiquement l’inégalité des races