Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/60

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tique tirent découvrir dans tous les corps organisés ou non, des éléments protéiques ou primordiaux, toujours les mêmes dans toutes les substances naturelles, et qui ne font que changer d’affinité et d’aspect, selon le nombre des molécules et leur degré de combinaison. Ces éléments sont le carbone, l’hydrogène, l’oxygène et l’azote qu’on trouve partout dans la nature et qui forment la base essentielle de toutes les matières organiques ou inorganiques.

La chimie ayant passé de l’analyse à la synthèse, des savants ont pu non-seulement décomposer la matière animée et la réduire en ses molécules amorphes et inertes, mais encore transformer, dans leur cornue magique, ces mêmes minéraux dénués d’énergie en substances organiques. Leurs produits réunissent toutes les qualités plastiques des matières mystérieusement préparées dans l’immense laboratoire de la nature.

Voilà sans doute, des résultats grandioses, propres à rendre l’homme bien fier de son être. C’est l’œuvre immortelle des Button, des Bonnet, des Berzélius, des Berthollet, des Liebig, des Wurtz et surtout de M. Berthelot. Déjà de tels aperçus répandent sur les meilleures classifications une défaveur positive, au point de vue de la confiance qu’on pourrait établir dans leur valeur intrinsèque. Mais nous ne voulons pas nous appesantir sur ces controverses qu’on soulèverait mieux dans les hautes sphères de la science. Aussi nous arrêterons-nous, sans aucune discussion, aux trois règnes naturels généralement reconnus par l’orthodoxie scientifique. Dans le même esprit nous passerons, sans y faire attention, sur toutes les contradictions que trahissent si souvent les doctrines scientifiques qui se heurtent sur le vaste champ de l’histoire naturelle. En exposant toutes ces théories, en signalant à la sagacité du lecteur les incohérences inconciliables ou les esprits les mieux faits tombent infailliblement, preuve des incertitudes où se