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tions Hindoues, Grecques, Italiennes, Germaines, Iraniennes, Kurdes, Arméniennes, Celtes, Slaves et les peuples du Caucase. Tout cela n’est cité que pour mémoire.

Il faut remarquer une chose : tous ces essais de classification ne reposent que sur des principes personnels et arbitraires. Tel groupe figure dans la race blanche d’un naturaliste, dans la race jaune ou brune d’un autre, et par- fois dans la race noire d’un troisième. Par exemple, les Abyssiniens ou Éthiopiens figurent dans la race blanche de M. de Quatrefages, dans la race brune de d’Omalius d’Halloy et dans la race noire de Blumenbach et de Cuvier. Fasse la loi qui le pourra ! Mais qu’on ne s’imagine pas que tousles savants aient accepté avec ou sans discussion la théorie de l’unité de l’espèce humaine.

D’abord Lacépède, tout en restant unitaire, crut devoir ajouter une nouvelle race aux cinq autres établies par Blumenbach, presque au même moment ou Cuvier allait les réduire à trois. À côté des Caucasiens, Mongoliens, Ethiopiens, Américains et Malais, il plaça les Hyperboréens (branche ougrienne et boréale de M. de Quatrefages, comprenant les Samoyèdes, les Ostiaks, les Lapons, les Esquimaux). Les cinq races de Blumenbach une fois dépassées, il se produisit, à l’encontre des classifications unitaires que l’on peut considérer comme classiques, une certaine tendance vers la théorie de la pluralité des espèces humaines.

La première attaque fut celle de Virey qui, après des raisonnements plus ou moins fondés, se décida à diviser les divers types humains en deux groupes distincts, entre lesquels il déclara reconnaître des différences spécifiques. Ces deux espèces formèrent le genre humain, le mot genre prenant dans sa nomenclature le sens scientifique qu’on lui attache en histoire naturelle.

Ce fut sans doute une grande révolution dans le monde