Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/279

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Guinée, les Cafres, les Australiens, sont tous placés parmi les hommes à tailles hautes. Au-dessus d’eux, il n’y a que les Patagons ou Tehuelches, les Polynésiens et les Iroquois. Si on se réfère aux réflexions que nous avons faites sur l’importance de la taille, on ne pourra disconvenir de la supériorité matérielle qu’elle donne aux individus qui en jouissent. Des hommes d’une aussi grande stature que les Noirs guinéens ou les Cafres, ne seront dominés par d’autres hommes moins grands qu’eux, qu’autant que leur intelligence inculte n’aura pas encore développé toute la force de résistance qui découle de l’assurance en soi-même. Je ne cesserai de le répéter, à conditions égales d’aptitudes, les plus grands sont toujours les mieux avantagés.

C’est ici l’occasion de réfuter une assertion que j’ai rencontrée dans un des opuscules de mon intelligent compatriote, le docteur Janvier[1]. Il avance, sans hésitation ni réserve, que les hommes de grande taille ne sauraient avoir une grande vigueur intellectuelle. Sachant qu’il a l’esprit scientifique trop bien développé pour affirmer un fait si important, au point de vue biologique comme au point de vue sociologique, sans qu’il en ait étudié la valeur, en s’appuyant d’autorités compétentes, je pense que, dans cette occurrence, il se sera fait l’écho de quelques anthropologistes dogmatiques que je n’ai pas l’honneur de connaître. Mais y a-t-il rien de plus risqué qu’une telle affirmation ? Sur quelles études repose-t-elle, et quels sont les faits qui en font foi ? Si beaucoup d’hommes de petite taille ont fait preuve d’une activité intellectuelle fort remarquable, nous croyons fort que la meilleure partie des hommes éminents, tant dans la science que dans l’industrie et les autres carrières où il faut déployer de grandes aptitudes,

  1. Dr Louis-Joseph Janvier, Les anti-nationaux.