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communes entre elle et la substance blanche où, comme nous l’avons vu, elles jouent le rôle de fil conducteur. Toutes les énergies intellectives ou volitionnelles se manifestent exclusivement dans les cellules nerveuses. Ainsi, le nerf sensitif ayant reçu une excitation venant du milieu extérieur ou du milieu organique, la transmet au cerveau sous forme de sensation ; cette sensation se transforme en perception dans la cellule nerveuse et, en accumulant les perceptions, le cerveau les coordonne pour les transformer en pensée ou en actes de volonté.

La substance grise diffère histologiquement de la substance blanche par la disposition de ses éléments nerveux, ainsi que nous l’avons expliqué ; mais ce qui la fait distinguer du premier coup d’œil, c’est surtout la teinte gris-rougeâtre qu’elle présente, non d’une manière brusque et tranchée, mais en augmentant de nuance de l’intérieur à l’extérieur. Cette teinte elle-même provient d’une richesse vasculaire beaucoup plus grande que dans la substance blanche ; de telle sorte que le sang, agent vital par excellence, est maintenant reconnu comme la source de l’énergie non-seulement physique, mais encore intellectuelle et morale !

Voilà autant de faits constatés par la science, déduits et contrôlés par les plus habiles expériences répétées tant en Allemagne qu’en France. Mais y trouvons-nous un moyen sûr d’étudier dans le cerveau les caractères qui accompagnent infailliblement une grande intelligence ? Les plus grands physiologistes, ceux mêmes dont les magnifiques travaux sont l’honneur de ce siècle, reculent en déclarant leur impuissance, quand il faut formuler une conclusion si importante.

Il y eut un moment où l’on a cru pouvoir procéder par simple déduction. Puisque la substance corticale du cerveau est le lieu où toutes les hautes activités de l’esprit