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veau comme les signes d’une activité supérieure. En étudiant l’encéphale, on a vite remarqué combien peu régulièrement la dimension répondait à l’énergie de l’organe.

Par une induction logique, on a pu même découvrir que la richesse et la complication des circonvolutions présentaient un meilleur caractère de diagnostic, dans la recherche des rapports qui existent entre l’intelligence et le cerveau. À cette première étape ou l’investigation scientifique n’allait pas plus loin qu’à la constatation de leurs formes, on croyait généralement que ces circonvolutions exprimaient par leur seule configuration le degré et même la spécialité des aptitudes propres au cerveau où elles se trouvent. Mais plus tard, la science progressant toujours, on finit par deviner que la présence des circonvolutions ne coïncidait si bien avec une intelligence bien développée, que parce que les replis qui les forment sont tous tapissés d’une couche grise, ou substance corticale. En effet, les phénomènes ultimes de l’innervation prennent dans ce dernier tissu une activité de l’ordre le plus élevé, se traduisant par la sensibilité, la coordination des mouvements, l’intelligence et la volonté. Il s’ensuit qu’un cerveau d’un diamètre relativement petit peut bien, par sa richesse en circonvolutions multiples, être recouvert d’une couche corticale considérable. On peut facilement expliquer ainsi le fait si souvent constaté d’une grande intelligence accompagnant une petite tête ou un cerveau fort au-dessous de la moyenne.

La complexité du problème se manifeste de plus en plus, à mesure qu’on l’étudie mieux. Dans la substance corticale, on a découvert des cellules et des fibres nerveuses, enchevêtrées avec un art incomparable. Les cellules appartiennent plus spécialement à la substance grise ou corticale, tandis que les fibres, qui semblent destinées à transmettre au cerveau les impressions du dehors, sont