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humaines, on n’en étudierait qu’un bien petit nombre[1], » dit Broca, en parlant de cet angle de Jacquart. Mais quel est ce petit nombre de caractères ? Le maître s’est-il donné la peine de nous les indiquer ? On a beau les chercher, c’est en vain, on ne les rencontre pas. Comme la pierre philosophale des alchimistes du moyen âge, ce petit nombre de caractères semblent toujours se laisser découvrir ; mais quand les savants anthropologistes croient y mettre la main, un génie malfaisant les nargue et les abandonne morfondus devant les crânes grimaçants et les instruments qui luisent entre leurs doigts, sans leur offrir jamais cette lumière après laquelle ils aspirent. Il faut donc que ce petit nombre soit bien petit et, jusqu’à preuve du contraire, on est autorisé à le considérer comme égal à zéro.

Mais alors comprend-on des affirmations aussi catégoriques que celles de M. de Quatrefages qui n’écrit pas en philosophe philosophant, mais en anthropologiste authentique, ex professo ? Ne croirait-on pas, à lire les expressions fières et prétentieuses de l’éminent naturaliste, qu’il parle d’après des données scientifiques, non-seulement établies, mais encore indiscutables ? Mais tournons plutôt une page de l’Espèce humaine.

« L’ensemble des conditions qui a fait les races, dit l’auteur, a eu pour résultat d’établir une inégalité actuelle, qu’il est impossible de nier. Telle est pourtant l’exagération des négrophiles de profession, lorsqu’ils ont soutenu que le Nègre était dans le passé et tel qu’il est, l’égal du Blanc. Un seul fait suffit pour leur répondre.

« Les découvertes de Barth ont mis hors de doute ce dont on pouvait douter jusqu’à lui, l’existence d’une histoire politique chez les Nègres. Mais cela même ne fait que

  1. Broca, Ibidem, p. 680.