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a transcrit M. Topinard et que nous avons vu précédemment[1].

Il faut donc passer à d’autres procédés.

Il existe une méthode de mensuration extérieure du crâne, fort simple et dont on se sert pour en avoir la circonférence horizontale. On l’exécute à l’aide d’un ruban qu’on a soin de graduer auparavant. La plupart des anthropologistes prennent cette mesure, en partant du point sus-orbitaire et en contournant la tête jusqu’à la plus grande saillie occipitale, d’où ils reviennent au point de départ en continuant par le côté opposé[2]. Mais M. Welcker a pensé qu’il vaut mieux opérer en faisant passer le ruban par les bosses frontales, bien au-dessus de l’arcade sourcilière, en parcourant la circonférence entière. Je crois que le mode d’opérer du savant anthropologiste allemand est de beaucoup le meilleur ; car dans tous les crânes d’un beau développement, il y a toujours une augmentation assez sensible du diamètre antéro-postérieur, vers la région des protubérances appelées vulgairement bosses frontales.

« Mesurée de cette façon, dit M. Topinard, et par le procédé ordinaire, la différence était de trois millimètres en moins par le procédé de Welcker chez 25 Auvergnats et de 18 en plus chez 25 Nègres. Ce qui provient de ce que la région des bosses frontales était peu développée chez les premiers et, au contraire, très saillante, très élevée chez les Nègres que le hasard nous a livrés. »

Ce fait est d’autant plus notable que la physiologie dix cerveau a généralement démontré que la portion antérieure et élevée de l’encéphale, comprenant les lobes cérébraux, est celle où se trouvent réunis tous les organes des facultés intellectives. Peut-être n’y a-t-il pas toujours une

  1. Voir page 139 de cet ouvrage.
  2. Voir Topinard, L’anthrop., p. 251.