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exercée par nous a son corrélatif dans la constitution physique du cerveau, je crois que le matérialisme, pourra maintenir sa position contre toute attaque. » Ainsi s’exprimait, en 1868, un des meilleurs esprits du siècle, le savant Tindall[1].

Chaque jour ne fait qu’apporter à cette opinion une confirmation de plus en plus éclatante. Aussi devrait-on accepter toutes les conclusions des anthropologistes, sans y voir un empiètement quelconque, si la science dont ils invoquent l’autorité nous répondait d’une manière claire et positive. Malheureusement pour eux, rien n’est moins certain que cette réponse.

Cette science ne nous trompe-t-elle jamais quand elle proclame l’existence d’une corrélation évidente entre les aptitudes du cerveau et la race ? Bien plus, est-on même parvenu à découvrir le mécanisme par lequel les opérations intellectuelles correspondent aux fonctions du cerveau et comment elles se relient ? Nous verrons plus tard la réponse des plus grands spécialistes. Mais pour en venir au fait, il vaut mieux aborder les différentes bases de comparaisons imaginées dans le but d’établir ou de consolider la doctrine de l’inégalité des races.

La supériorité d’un homme sur son semblable peut provenir de causes diverses. Au premier rang, il faut placer l’intelligence qui est le titre de supériorité le plus évident et le moins contestable. Viennent ensuite les avantages corporels, tels que la taille, la proportion des membres, la force musculaire, etc. À côté de l’intelligence, on pourrait bien mettre la moralité, comme à côté des avantages corporels, la beauté. Mais alu point de vue pratique, c’est parfaitement inutile. Dans une lutte où il s’agirait que l’un des adversaires soumît l’autre à sa volonté, la mo-

  1. British association for the advancement of science, 1868.