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nous offre sont si maigres qu’elles n’ont aucune signification. Pourquoi, par exemple, le tableau[1] de M. Topinard est-il si parcimonieux en fait d’Européennes, dont il offre seulement quatre bassins, quand il a pu s’en procurer huit d’Africaines ? Ne serait-ce pas, ici comme ailleurs, l’éternel jeu, la prestigieuse fantasmagorie des moyennes dont j’ai déjà parlé ? J’avoue que lorsque j’entends un anthropologiste exposer à ses collègues les résultats qu’il a obtenus a l’aide de ces moyennes, je me rappelle invinciblement ce que dit le caustique orateur romain sur la contenance de deux augures qui se regardent. On a besoin alors de bien grands efforts pour ne point partir d’un de ces éclats de rire bruyants qui trahissaient les dieux du vieil Homère.

Suivant le Dr Verrier, préparateur à la Faculté de médecine de Paris, on peut réunir les bassins de toutes les races connues en trois grandes classes.

« La première, dit-il[2], comprenant les bassins de toutes les femmes d’Europe (moins la Lapone) de la Turquie d’Asie, de l’Égypte, de la Nouvelle-Guinée, des Négresses de la Guadeloupe et de la côte occidentale d’Afrique (Ouoloves).

« La deuxième classe, comprenant les bassins des femmes Syriennes, Persanes, Canaques, Australiennes, Péruviennes, Mongoliennes et Chinoises, Annamites, Lapones et Samoyèdes.

« Enfin les bassins de la troisième classe, de beaucoup moins connus en raison du petit nombre qu’on en possède, appartiennent aux Négresses du centre et du sud de l’Afrique, aux Négritos, aux Papoues et aux Bosjemanes. »

On remarquera que dans cette classification toutes les

  1. L’anthr., p. 315.
  2. E. Verrier, Nouvelle classif. du bassin suivant les races au point de vue de l’obstétrigue in Bulletin de la Société d’anthr. de Paris, t. VII, p. 317-318.