base sûre pour la classification des races. La nomenclature d’après laquelle le savant anthropologiste range les différents groupes humains, en microsèmes, mésosèmes et mégasèmes, ne correspond pas du tout aux grandes divisions taxiologiques adoptées par les autres ethnographes et anthropologistes. Telle que la donne M. Topinard[1], elle laisse voir toutes les races dans un mélange dont on ne peut tirer aucune règle précise.
Une particularité fort curieuse, que nous avons eu lieu de remarquer déjà dans d’autres tableaux, c’est la fréquence de similitude de caractères entre les races noire et blanche qui, sous le rapport craniologique, semblent souvent se rapprocher, tandis que la race jaune ou mongolique garde toujours son cachet spécial. Dans le tableau de Broca[2], beaucoup plus explicite que le simple extrait du professeur Topinard, à la fin de chaque ligne, il y a les lettres M, E, ou C qui indiquent les types mongolique, éthiopique ou caucasique. Tous les peuples de race mongolique sont réunis parmi les mégasèmes qu’ils composent presque seuls, étant au nombre de vingt-trois sur les vingt-six catégories de cette section.
Aux sections des mésosèmes et surtout des microsèmes, on rencontre les Éthiopiens et les Caucasiens mélangés dans une forte proportion. Des treize peuples composant les races où domine la microsémie, on compte huit peuples caucasiques et cinq éthiopiques entremêlés dans le plus grand désordre.
On pourrait rapprocher cette coïncidence et celle rencontrée dans la mesure de l’angle avéolo-condylien. « Un fait digne de remarque, dit Broca, c’est que sous ce rapport, les crânes de type éthiopique ne diffèrent que très