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moins accessible aux compromissions humanitaires, c’est l’inspirateur respecté de l’école anthropologique française qui constate ce désordre ! Ces séries où les races humaines vont bras dessus, bras dessous, dans une belle promiscuité, ne semblent-elles pas rire au nez des savants classificateurs ? Les anthropologistes peuvent-ils continuer à les enregistrer, sans modifier leurs théories si tranchantes et si affirmatives ? Quel ne sera pas alors le discrédit de leur science, quand viendra la critique du vingtième siècle, où Noirs et Blancs, Jaunes et Bruns sauront également tailler leur plume et manier ces instruments de la maison Mathieu[1] si éloquents, même entre les mains de ceux qui ne veulent pas y croire !

On sent combien il est intéressant de poursuivre la lecture de ces tableaux qui sont l’expression de tout ce que les anthropologistes ex professo se donnent de mal, au milieu de ces appareils sévères, de ces crânes dénudés et grimaçants où ils font froidement leur expérience in anima vili. Pour moi, à part la soif inextinguible que j’ai de la vérité, à part le devoir que j’ai de poser même une seule pierre dans l’œuvre de la réhabilitation scientifique de la race noire dont le sang coule pur et fortifiant dans mes veines, j’éprouve un plaisir inouï à me promener ainsi entre ces différentes colonnes de chiffres si soigneusement disposées, pour la plus grande édification de l’intelligence. Aussi continuerai-je à les parcourir !

Nous allons être en présence d’un tableau de M. Welcker. Il s’agit de la ligne naso-basilaire, allant du basion (bord antérieur du trou occipital) au point nasal, c’est-à-dire à la racine du nez. « Les Allemands en font le plus grand cas, dit M. Topinard. Ils la considèrent comme la

  1. Presque tous les instruments ingénieux dus à l’imagination inventive des anthropologistes français ont été fabriqués par cette maison.