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piques, mongoliques et caucasiques, il croyait faire les remarques suivantes :

— Le crâne de la race éthiopique, étroit et déprimé aux tempes, montrerait à découvert les arcades zigomatiques ; le front en serait assez saillant, mais dépassé par la proéminence des os malaires et la projection de l’arcade dentaire supérieure, à partir de la racine du nez. — Chez le Mongol, le crâne serait un peu moins étroit que chez l’homme noir et aplati au-dessus des orbites ; les arcades zigomatiques très écartées, l’arcade dentaire moins projetée en avant, mais plus large. — Pour le Caucasien, la voûte crânienne serait généralement élargie, le front large aussi présenterait une courbe très proéminente, les pommettes et les arcades seraient dissimulées par les tempes, enfin le bord alvéolaire de la mâchoire supérieure serait a peine visible.

On a aussi nommé prognathe, la face projetée en avant du Noir ainsi caractérisé ; eurignathe, la face élargie du Mongol et orthognathe, la face droite et régulière du Caucasien.

Cette méthode, qui est d’une application très facile, permet d’étudier un crâne sans aucun instrument et sans qu’on soit astreint à aucun calcul. Il suffit de la justesse du coup. d’œil. Aussi les anthropologistes, qui ont l’ambition de faire de leur science une citadelle hérissée de défenses inaccessibles aux profanes, en font-ils peu de cas. Sans doute, le résultat auquel on parvient n’a aucune importance doctrinale et rigoureuse dans l’étude des divers types de l’humanité, mais les autres procédés, malgré leurs difficultés exagérées et leur appareil imposant, offrent-ils rien de meilleur ? si les inventeurs mêmes de tous ces procédés dont on parle si haut, après des dissertations interminables, ne finissent- ils pas toujours par en reconnaître l’inanité ou l’insuffi-