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préface.

Pourtant, quel que soit le résultat que j’obtienne, je ne regretterai jamais de m’y être livré. « Dans cette masse flottante de l’humanité qui tourne sur elle-méme, dit M. Mason, il existe un mouvement ordonné. Notre petit cercle est une partie d’un grand cercle et notre esprit est satisfait pour un instant, en apercevant une vérité nouvelle. La poursuite de cette vérité fortifie l’intelligence : ainsi est produite la sélection naturelle de l’esprit. Et tandis que les uns se fatiguent et sont incapables d’aller plus loin, les autres vont en avant et s’affermissent par l’effort[1]. »

En tout cas, en soutenant la thèse qui fait le fond de ce volume, j’ai eu essentiellement à cœur de justifier l’accueil bienveillant de la Société d’anthropologie de Paris. C’est un hommage que je rends ici à chacun de ses membres, mes honorables collègues. Il m’arrive souvent de contredire la plupart des anthropologistes et de m’inscrire contre leurs opinions ; cependant je respecte et honore infiniment leur haute valeur intellectuelle. Il m’est agréable de penser qu’en réfléchissant sur tous les points que soulève ma controverse, ils inclineront à réformer ces opinions, en ce qui concerne les aptitudes de ma race. Ce n’est pas que je croie avoir excellé dans la tâche que je me suis imposée ; mais à des hommes instruits et intelligents il suffit d’indiquer un ordre

  1. L’anthropologie, son domaine et son but, in Revue scientifique du 1er  décembre 1883