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préface.

désiré. Mais je n’aurai pas toujours des loisirs involontaires. Le temps presse ; et j’ignore si parmi mes congénères de la race noire, il s’en trouve qui offrent la somme de bonne volonté et de patience accumulée qu’il a fallu mettre en œuvre pour élaborer, combiner et présenter les arguments et les recherches de la manière que je me suis évertué de le faire.

Ai-je réussi, dans une certaine mesure, à répandre dans mon livre la clarté, la précision, tous les attraits qui captivent l’esprit et font le charme des ouvrages destinés à propager des idées justes, mais encore contestées et méconnues ? Je n’ose trop y compter. Je n’ai jamais eu une entière confiance dans mon talent de styliste. De plus, les conditions morales ou je me suis trouvé, en développant la thèse de l’égalité des races, ont certainement exercé sur ma pensée une influence dépressive, hautement nuisible à l’élégance et surtout à l’ampleur des expressions, qui correspondent toujours à la bonne santé de l’esprit, à l’ardeur expansive du cœur !

Par-ci, par-là, quelques incorrections ont dû m’échapper. Je demande au lecteur son entière bienveillance, le priant de considérer les difficultés des questions que j’ai eu à embrasser et la hâte que les circonstances m’ont, pour ainsi dire, imposée. Peut-être trop présumé de mes forces. Je l’ai senti parfois. La soif de la vérité et le besoin de la lumière m’ont seuls soutenu dans le cours de mon travail.